Après avoir restructuré le site web dédié à STIGMA, je pense que le plus dur fut de poster cette première page. Je l’ai trop vue et revue ces trois dernières années.
L’année 2018, loin de tout, je me suis que consacrée à STIGMA avec au programme réécriture complète du scripte, une refonte du monde, des personnages, ainsi que des croquis, des croquis et encore des croquis ! Bref, je n’ai pas chômé comme l’indique le tas de feuilles ci-dessous.
Au bilan, j’ai une histoire construite dorénavant en quatre albums, cumulé plus de 300 croquis, rédigé 138 pages du scénario, découpé 30 planches et achevé trois d’entre elle ainsi qu’une couverture. Inutile de vous détailler qu’il n’y avait plus rien à sauver du storyboard de 2013 et qu’il a bien rejoint les autres horreurs versions de Mathusalem.
Toutefois, sachant qu’un jour ou l’autre, il fallait bien que je sorte de ma caverne pour présenter mon travail, un de mes objectifs de 2018 fut de monter un VRAI dossier éditorial. Après un premier jet pour le Prix Raymond Leblanc, je l’ai ensuite perfectionné pour Angoulême grâce aux précieux conseils de Margaux.
De mon bilan d’Angoulême, je n’en suis pas mécontente. Bien que j’y sois allée avec beaucoup d’appréhension, je fus la première surprise. STIGMA intriguait, la couverture a beaucoup plu et Renard-Bleu a eu du succès. Quand les gens avaient un peu de temps, ils lisaient automatiquement le pitch, la note d’intention et même le synopsis sans que je n’ai eu besoin de l’annoncer. Outre ma folie du nombre de pages, je n’ai pas eu de retour négatif sur l’histoire, aucune remarque sur le genre employé et rien de grave pour les dessins. Plus fort encore, lors d’une présentation de book aux éditions Casterman, Vincent Petit m’a signifié que le projet était personnel et original.
J’ignore au final si un éditeur validera STIGMA, mais de ce long week-end j’en suis revenue avec la satisfaction que mon dossier a suscité de la curiosité et de l’émerveillement.
Quoi qu’il en soit, je ne lâche pas l’affaire et je compte toujours en faire un webcomic gratuit.
A commencer par la couverture !
A l’occasion de la Saint Valentin, voici la Jessica Rabbit que j’avais réalisée en 2017 pour le Trinquétte Challenge.
Après de nombreux périples débutant en 1999 avec un dessin plein de rêves et surtout après une année complète à tout restructurer à bons coups de stylet dans du bric-à-brac dactylographié, je retourne à Angoulême pour présenter STIGMA aux éditeurs.
J’avais disparu en 2018, simplement dans ma caverne, à reprendre des bonnes habitudes de dessin après deux longues années de burn out. Du nouveau dès février !
2016 et 2017 furent des années terribles avec quelques soubresauts d’énergie. Très loin des objectifs fixés, ma production 2017 peut compter de nouvelles illustrations pour la Loterie Romande, l’ouverture d’une boutique en ligne, des participations à Inktober et au Trinquétte Challenge, des gribouillis ici et là et divers dessins qui s’affinent. Dans les grands changements, j’ai quitté il n’y a pas si longtemps bon nombre de réseaux sociaux dont facebook.
En ce début d’année 2018, je vais beaucoup mieux. J’éprouve à nouveau le plaisir de tracer compulsivement des lignes sans m’écrouler de fatigue les heures suivantes.
Cette année, j’ai envie d’évaluer mes compétences. Je prévoie de concourir à l’appel à projets de la Fondation Raymond Leblanc, au ‘Jeunes Talents’ d’Angoulême, au ‘Nouveau Talent’ de BD-fil et au Tremplin manga Ki-oon (si annoncé cette année). Côté illustration, je souhaite contribuer davantage au Trinquétte Challenge et ranimer de poussiéreux dessins.
Comme je reviens d’une longue convalescence, évaluer le temps de production d’un dessin s’avère hasardeux. Tout l’intérêt de ces défis sera de remettre les pendules à l’heure. Toutefois, le plus important à mes yeux restera mon projet STIGMA qui bénéficie d’un bon démarrage depuis janvier. L’idée est toujours d’en faire un webcomic gratuit. Une fois que suffisamment de planches seront bouclées, le date de lancement sera annoncée.
Rien de prévu pour la petite chapardeuse, je constate que l’encrage numérique devient de plus en plus une source de blocage. Je vais essayer d’autres techniques, peut-être du traditionnel, je ne sais pas trop encore.
Mon but cette année sera également de montrer moins de WIP et plus de dessins finis. Je souhaite recentrer le plus possible sur mon blog et rédiger sa version anglaise sur Patreon pour les articles à venir.
Sur ce, chers lecteurs, je vous souhaite une très belle année !